Dans cette note établie pour la Commission pour l'étude des problèmes d'après-guerre (CEPAG), Fernand Van Langenhove, secrétaire général du Ministère belge des Affaires étrangères, analyse les conditions dont dépendent la conclusion et le fonctionnement d'une union douanière belgo-hollandaise.
Le 21 octobre 1943, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas signent à Londres une convention monétaire qui fixe le taux de change entre le franc belgo-luxembourgeois et le florin néerlandais et installe un mécanisme de financement mutuel en cas de déficit de la balance des paiements d'un des signataires.
Le 2 novembre 1943, le Ministère belge des Affaires étrangères diffuse cette circulaire qui reprend le texte du discours prononcé par Camille Gutt, ministre belge des Finances, à l'occasion de la signature, le 21 octobre 1943 à Londres, de la Convention monétaire entre la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.
Le 9 septembre 1944, Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères, annonce officiellement au personnel diplomatique belge la conclusion d'un accord transitoire d'union douanière entre les gouvernements de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas.
Le 5 septembre 1944, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas signent une convention douanière qui, complétée par un protocole additionnel le 14 mars 1947, entre en vigueur le 1er janvier 1948.
Les 17 et 18 avril 1946, les représentants des gouvernements belge, luxembourgeois et néerlandais se réunissent à La Haye pour discuter des rapports économiques entre leurs trois pays.
Le 14 mars 1947, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas signent un protocole additionnel à la convention douanière Benelux qui entre en vigueur le 1er janvier 1948.
Texte de la Convention douanière belgo-luxembourgo-néerlandaise, signée à Londres le 5 septembre 1944, précisé et interprété conformément au Protocole signé à La Haye, le 14 mars 1947.
Les 2 et 3 mai 1947, les représentants des gouvernements belge, luxembourgeois et néerlandais se réunissent à Bruxelles en vue de négociations au sujet des rapports économiques entre les trois pays.
Dans un rapport présenté le 1er novembre 1947 devant la section franco-belge de l'Union interparlementaire, le député belge Raymond Scheyven plaide en faveur d'une union douanière et économique entre la France et le Benelux.
Du 29 au 31 janvier 1948, les représentants des gouvernements belge, luxembourgeois et néerlandais se réunissent à Luxembourg pour coordonner leur politique en matière financière, économique et sociale.
"Sous le signe du Benelux" Le 23 mars 1948, le caricaturiste Simon illustre dans le quotidien luxembourgeois Tageblatt l'entrée en vigueur de l'Union douanière Benelux.
Du 10 au 13 mars 1949, les représentants des gouvernements belge, luxembourgeois et néerlandais réunis à La Haye, discutent sur la mise en place d'une union économique entre les trois pays.
Le 16 octobre 1949, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas signent à Luxembourg le Traité de Pré-Union Benelux. La délégation luxembourgeoise lors des discussions sur l'accord de Pré-union Benelux. De gauche à droite: Aloyse Hentgen, ministre de l'Agriculture et des Affaires économiques, Pierre Dupong, ministre d'État et président du gouvernement luxembourgeois, Eugène Auguste Collart, chargé de mission luxembourgeois aux Pays-Bas.
"Pré-union.Tu m'aimes ? Nee !" Le 30 octobre 1949, le journal bruxellois Le Phare Dimanche illustre les tensions qui, au sein de l'union douanière Benelux, divisent la Belgique et les Pays-Bas au sujet de l'accord de préunion signé deux semaines plus tôt pour préparer l'union économique Benelux.
Dans ses Mémoires, Joseph Luns, ministre néerlandais des Affaires étrangères de 1956 à 1971, se souvient des débuts de la coopération économique entre les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg qui aboutira finalement à la création du Benelux.
"Comment les Hollandais comprennent Benelux". Le 29 mai 1949, le caricaturiste de l'hebdomadaire bruxellois Le Phare Dimanche dénonce la vision que les Pays-Bas ont de leur rôle au sein du Benelux.
Du 11 au 20 décembre 1949, invités par les trois pays du Benelux, des journalistes italiens entreprennent un voyage de découverte à travers le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas. Le 12 décembre, Pierre Frieden, ministre luxembourgeois de l'Éducation nationale, expose aux convives la portée de l'idée Benelux.
Le 7 février 1951, la revue néerlandaise Internationale Spectator publie un article de Johannes Linthorst Homan, membre du Mouvement européen, dans lequel celui-ci analyse la situation de l'agriculture au sein des pays membres du Benelux et réfléchit sur une possible coopération européenne dans le domaine agricole.
Le 14 octobre 1952, les représentants des gouvernements de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas, réunis à Knokke, adoptent une déclaration commune sur le développement de la pré-union et la réalisation de l'Union économique entre les trois pays.
Le 4 septembre 1954, Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères, dresse le bilan des dix premières années d'existence de l'union douanière entre la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Il souligne le fait qu'il ne s'agit-là que d'une étape intermédiaire sur le chemin de l'Europe unie.
A l'occasion de la signature, le 3 février 1958 à La Haye, du Traité d'Union économique Benelux, Joseph Bech, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, prend la parole pour rendre hommage à ceux qui ont pris l'initiative de cette union dès avant la fin de la guerre.
Dans cette interview, Leo Tindemans, ancien attaché des services économiques du ministère belge de l'Agriculture, évoque les enjeux des discussions sur les questions agricoles d'après-guerre entre les trois pays membres du Benelux.
Dans cette interview, Charles Rutten, ancien fonctionnaire au ministère néerlandais des Affaires étrangères, évoque la mise en place au début des années cinquante et les objectifs de la commission de consultation politique du Benelux (cocopo).
Dans cette interview, Edmund Wellenstein, fonctionnaire au cabinet de la Reine des Pays-Bas de 1947 à 1950 puis chef de la division « Allemagne » et directeur général des Affaires européennes au ministère néerlandais des Affaires étrangères entre 1950 et 1952, décrit l'importance de la coopération Benelux pour les Pays-Bas après la Seconde Guerre mondiale en évoquant sa valeur d'exemple pour les débuts de la construction européenne.
Le 23 décembre 1947, le quotidien Luxemburger Wort cite l'expérience économique et douanière du Benelux comme un exemple et un laboratoire de l'Europe unie.
En 1948, A. van Kleffens, directeur des Affaires économiques avec l'Étranger au ministère néerlandais des Affaires économiques, expose dans le périodique Études économiques le point de vue de son pays sur l'Union douanière Benelux.
En 1948, W. Dierckx, sous-directeur à la Fédération des Industries Belges (FIB), dresse dans le périodique Études économiques un premier bilan de l'expérience Benelux.
Le 1er janvier 1948, la convention douanière conclue entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg (Benelux) entre en vigueur. Huit jours plus tard, le quotidien luxembourgeois Tageblatt commente l'événement et ses enjeux économiques.
Le 18 juin 1948, le quotidien belge La Dernière Heure examine les difficultés liées à la mise en place d'une union douanière et économique entre la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas (Benelux) et évoque notamment les divergences profondes en matière de politiques économiques.
Le 27 avril 1949, le quotidien néerlandais Het Parool rapporte les griefs des syndicats belges, néerlandais et luxembourgeois à l'encontre du programme à long terme du Benelux, jugé trop libéral et irréaliste.
Le 29 mai 1949, fustigeant les effets économiques pervers du Benelux, l'hebdomadaire bruxellois Le Phare Dimanche met en garde ses lecteurs contre la concurrence industrielle néerlandaise et s'interroge sur l'opportunité d'appliquer intégralement l'accord Benelux.
Le 26 juin 1949, évoquant la mise en application de l'Union douanière Benelux, le périodique bruxellois Le Phare Dimanche examine les pierres d'achoppement dans les pourparlers commerciaux entre la Belgique et les Pays-Bas.
Le 6 octobre 1949, le quotidien allemand Die Welt dresse un tableau critique de l'union douanière Benelux et dénonce les obstacles que représentent les intérêts nationaux en Europe.
Le 17 octobre 1949, au lendemain de la réunion ministérielle des pays membres du Benelux à Luxembourg, le quotidien néerlandais Het Parool détaille les avancées obtenues lors des négociations sur la mise en place d'une Union économique.
Le 4 janvier 1950, le quotidien italien Corriere della Sera évoque les problèmes pratiques posés par la mise en oeuvre de l'union douanière entre la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.
Le 3 janvier 1951, le quotidien communiste belge Le Drapeau rouge critique les faiblesses de l'expérience Benelux et pointe les désaccords qui existent entre les Pays-Bas et le tandem belgo-luxembourgeois.
Dans son édition du 19 novembre 1952, l'hebdomadaire Ouest-allemand Der Spiegel analyse les problèmes économiques auxquels sont confrontés les trois pays membres du Benelux.